RETOUR AU BON SENS

Publié le par analyses.macro-finance-marches.over-blog.com

De par mes activités professionnelles mais aussi par "passion", j'ai un gout prononcé pour les analyses macroéconomiques, l'analyse des politiques monétaires des banques centrales et des comportements microéconomiques des acteurs des marchés. Tout ceci afin de pouvoir optimiser une allocation d'actifs sur les marchés financiers
J'ai envie ici de prendre un peu de "recul" par rapport à tout cela ( jusqu'à tout à l'heure ?) et de faire partager certaines maximes de notre ami Warren Buffet qui reste encore et toujours une référence pour nous tous . Certes attention à certaines références qui ont toutes volé en éclats avec la crise (agences de rating , CDO , gestion alternative , AIG , Investment Banks US , Madoff , Souverains périphériques zone Euro…)

Donc en ces temps durablement perturbés sur  les marchés, je pense que cela fera beaucoup de bien de relire ces quelques citations sur lesquelles je suis retombé ces jours ci ( certaines sont connues , d'autres moins ..) . Je ne suis pas partisan de remettre en cause totalement et définitivement l'analyse macro et micro ainsi que la modélisation mathématique en finance (mon gagne pain) mais ça fait beaucoup de sens des les oublier un instant .

C'est parti

1. La marée basse..

« C'est quand la mer se retire qu'on voit ceux qui se baignent nus. »

Avec la crise des subprimes, cette prédiction prend tout son sens. Les grands groupes bancaires américains, qui semblaient extrêmement solides, se sont révélés largement exposées aux défauts massifs de remboursements des emprunts à risques.

2. Toujours gagner

« À la Bourse, il y a deux règles fondamentales à respecter. La première est de ne pas perdre, la seconde est de ne jamais oublier la première. »

C'est une maxime que Warren Buffet a dû respecter à la lettre. Au début de sa carrière, dans les années 60, le taux de rentabilité de ses investissements dépassait ainsi 30% quand la moyenne du marché tournait plutôt autour de 10%.

3. Les objectifs

« Notre but est de découvrir des compagnies extraordinaires à
des prix ordinaires et non des compagnies ordinaires à des prix extraordinaires »

Warren Buffet a l'habitude d'investir dans des entreprises qu'il juge sous-évaluées mais disposant d'un potentiel de croissance important. Depuis quelques mois, il investit par exemple dans les entreprises "cleantech" américaines.

4. Un langage simple

« Quand des gens intelligents expliquent leurs idées à un orang-outang, cela améliore la qualité de leur prise de décision. »

Warren Buffet s'est toujours efforcé de s'exprimer dans une langue simple et compréhensible pour le plus grand nombre. Dans les lettres annuelles, qu'il adresse à ses actionnaires, il se révèle particulièrement friand des explications imagées.

5. "L'oracle d'Omaha"

« Dans le monde des affaires, le miroir arrière est hélas toujours plus clair que le pare-brise. »

Même s'il se méfie des prévisions des autres, "l'oracle d'Omaha" anticipe plutôt bien les tendances à venir. En mai 2006, lors de sa grand-messe annuelle devant ses fidèles dans la ville où il a toujours vécu, il mettait déjà en garde contre l'existence d'une bulle immobilière et d'une possible multiplication des défauts de crédit, des phénomènes qui ont marqué l'année 2007.

6. Eviter le naufrage

« Si jamais vous vous retrouvez dans un bateau qui coule, l'énergie pour changer de bateau est plus productive que l'énergie pour colmater les trous. »

Avec cette phrase, le "sage d'Omaha" signifie qu'il ne sert à rien de persister dans une activité en déclin. Cette capacité à se remettre en cause l'a par exemple conduit à quitter l'activité textile de Berkshire Hathaway pour en faire sa puissante holding financière.

7. A contresens

« La plupart des gens s’intéressent aux actions quand tout le monde s’y intéresse. Le moment d’acheter est quand personne ne veut acheter. Vous ne pouvez acheter ce qui est populaire. »

Warren Buffet aime prendre le contre-pied des spécialistes de la finance. Exemple : PetroChina. En 2003, il rachète une partie du capital encore bon marché. En revendant ses dernières actions en octobre 2007, il multiplie sa mise par 7 et abandonne l'une des plus grosses capitalisations boursières mondiales , mais dont les revenus restent limités.

8. La guerre de classes

« Tout va très bien pour les riches dans ce pays, nous n’avons jamais été aussi prospères. C’est une guerre de classes, et c’est ma classe qui est en train de gagner »

A la tête de 52 milliards de dollars, Warren Buffet possède la deuxième fortune du monde après Bill Gates, selon le magazine américain Forbes. Dans le même temps, il se déclare favorable à une meilleure redistribution des richesses.

9. Bien connaître ce que l'on achète

« Si vous ne connaissez pas les bijoux, connaissez le bijoutier »

Warren Buffet n'investit que dans les secteurs, comme l'industrie, dont il connaît les entreprises, le modèle économique et les dirigeants. L'un de ses disciples, Robert Hagstrom, applique les méthodes de Buffet dans le secteur de l'Internet, dans lequel le sage d'Omaha reconnaît son ignorance.

10. Ne pas suivre la tendance .

« Soyez craintif quand les autres sont avides. Soyez avide quand les autres sont craintifs. »

Warren Buffet aime prendre le contre-pied de la tendance générale des marchés. En 2006, il choisit ainsi de ne plus investir dans les matières premières et l'immobilier, les secteurs alors les plus à la mode dans le monde de la finance.

11. Investir sur le long terme

« Achetez seulement des choses que vous serez parfaitement heureux de posséder si le marché s'effondre pendant 10 ans. »

Dans le choix de ses acquisitions, Warren Buffet raisonne en général sur la longue durée, à l'instar de sa participation dans Coca-Cola. Il se méfie des retournements conjoncturels de marché et mise sur une valorisation de ses investissements sur le long terme.

12. L'indépendance

« Vous n'avez pas raison parce que d'autres sont d'accord avec vous. Vous avez raison parce que vos faits sont exacts et que votre raisonnement est juste. »

Ce principe, Warren Buffet l'a hérité de son mentor dans la finance, Ben Graham. Et c'est d'ailleurs à son encontre que le jeune investisseur l'a appliqué pour la première fois. En 1951, Ben Graham lui conseillait d'attendre avant de se lancer dans la finance. Warren n'en a fait qu'à sa tête, avec le succès qu'on lui connait.

13. Sortir du trou

« Quand on est dans un trou, la pire chose à faire est de continuer de creuser. »

Il ne sert à rien de persister quand la situation s'aggrave. C'est pourquoi, dès 2006, il décide de limiter son exposition aux variations des changes devant la baisse du dollar. Bien lui en a pris, la tendance s'est largement confirmée depuis.

14. Les bons dirigeants ne suffisent pas

« Les bons jockeys obtiennent des résultats sur les bons chevaux, mais aucun sur les canassons. »

La première chose que regarde Warren Buffet lorsqu'il s'intéresse à une entreprise, c'est son modèle économique. Même avec les meilleurs dirigeants, une société aux fondements instables ne pourra jamais obtenir de résultats probants.

15. Préparer sa succession

« Quand vous cherchez des gens à recruter, vous devez rechercher trois qualités: l'intégrité, l'intelligence et l'énergie. Et s'ils ne possèdent pas la première, les deux autres vous tueront. »

Du haut de ses 77 ans, Warren Buffet réfléchit à sa succession. Un choix qu'il prépare depuis de longs mois. Dans sa dernière lettre aux actionnaires, il évoque sont intention de « recruter un jeune homme ou une jeune femme qui a le potentiel pour gérer un vaste portefeuille. »

16. Les grandes théories

« Dans la nouvelle théorie de gestion de portefeuille, il y a beaucoup de petites lettres grecques et toutes sortes de choses qui vous font croire que vous êtes en avance. Mais il n'y a pas de valeur ajoutée. »

Pour réaliser ses investissements, Warren Buffet se méfie des concepts et maintient ses analyses à l'ancienne en recherchant des entreprises sous-évaluées. Réticent à se moderniser, il vient tout juste de s'équiper d'un téléphone portable mais ignore toujours les e-mails.

17. Les héritiers

« Une personne très riche doit laisser suffisamment à ses enfants pour qu'ils fassent ce qu'ils veulent mais pas assez pour qu'ils ne fassent rien. »

De la fortune de leur père -52 milliards de dollars-, les trois enfants de Warren Buffet ne toucheront qu'une partie. Richissime philanthrope, le gourou de la finance doit faire don de 37 milliards de dollars à des œuvres de charité, en particulier à la fondation de Bill Gates.

18. Le prix et la valeur

« Le prix est ce que vous payez. La valeur est ce que vous gagnez. »

Une phrase simple qui résume parfaitement la stratégie de Warren Buffet. Ses investissements concernent en général des entreprises dont le prix est bas mais auxquelles le financier accorde un potentiel de croissance qui fera grimper sa valeur.

19. Une fiscalité injuste

« Le système des impôts a complètement dévié en faveur des riches aux dépens des classes moyennes au cours des 10 dernières années. C'est dramatique. »

La deuxième fortune du monde ne défend pas les privilèges de ses homologues milliardaires. En plus de s'en prendre à la rémunération des grands PDG, il défend le principe de redistribution et soutient les candidats démocrates à l'élection présidentielle.

20. Les erreurs

« Je veux pouvoir expliquer mes erreurs. C'est pourquoi je ne fais que des choses que je comprends. »

Des erreurs, le gourou de la finance en commet lui aussi. Largement présente dans le secteur de la réassurance, sa holding Berkshire Hathaway a subi de plein fouet les conséquences des cyclones Katrina et Rita. Au troisième trimestre 2005, ses bénéfices avaient chuté de 48%.

21. Les prévisions

« Les prévisions vous en disent beaucoup sur ceux qui les font, elles ne vous disent rien sur l'avenir. »

Warren Buffet se méfie des prévisions des analystes. Il considère que l'ensemble des intermédiaires et les courtiers bénéficient de la multiplication des échanges, aux dépens des investisseurs.

22. L'ombre des prédécesseurs

« Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. »

Warren Buffet ne créé pas de sociétés, il les achète lorsqu'il juge que le concept recèle un potentiel de croissance important. C'est ainsi qu'en 1998, il acquiert NetJets, une compagnie d'avion en propriété partagée qu'il avait découverte en tant que client et qui compte aujourd'hui environ 600 appareils.


Publié dans DIVERS

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